Miroir du Rised  ♠ N'y a jamais été confrontée et préfère ne pas penser à ce qu'elle pourrait y voir, car ce serait sans doute le reflet d'une faiblesse qu'elle ne voudrait pas s'avouer.
Epouvantard ♠ Une araignée blanche à 10 pattes qu'elle voit en rêve depuis toute petite, souvent lors de période de grand stress, étant le sujet de terreurs nocturnes.
Matière préférée et pourquoi ♠ Langues et dialectes du monde, est très douée en langues, et adore en apprendre de nouvelles.
Matière détestée et pourquoi ♠ Études des Moldus, pas vraiment détestée, juste qu'elle s'y ennuie vu qu'elle vit dans le monde moldu depuis toujours.
Orientation sexuelle (hétéro, bi, homo) ♠ Inconnue. (Bisexuelle qui s'ignore.)
Signe particulier et allergie ♠ Cicatrice dans le bas du dos, résultat d'une mauvaise chute lors de son enfance. Allergique à la poussière et aux poils d'animaux.
Comment voyez vous votre avenir? ♠ Journaliste parcourant le monde.
Que pensez vous de ¨Poudlard et de ses quatre maisons? ♠ Elle aime beaucoup Poudlard, c'est le premier endroit où elle ait pu se sentir chez elle véritablement. Quant aux maisons, elle n'éprouve pas réellement de mépris pour celles qui ne sont pas la sienne, mais elle a un instinct de combattante qui la pousse toujours à faire son maximum pour que la sienne soit la plus haute.
Animal de Compagnie ♠ Chat qui a maintenant 10 ans, roux à poils longs. Il s'appelle Phineas.
Anecdote concernant cet animal ♠ Elle a toujours eu un chat car son médecin lui conseillait, sinon quoi son allergie s'empirerait en n'étant plus en contact avec ces bêtes. Elle adore donc Phineas, assez pour prendre des médicaments tous les jours pour oublier son intolérance.

Une nouvelle aube fragile émerge derrière les nuages trop nombreux, trop gris, trop tristes. Et comme tous les jours je la vois poindre depuis cette fenêtre de château, dans ce paysage irréaliste, dans un univers que nul de ma famille ne comprend. Et derrière cette brume s'élevant du lac, je décèle des années à me battre pour justifier mon existence. Mes deux existences, ignorant qui je suis réellement . Je pensais pourtant qu'à 19 ans, les crises d'adolescents stériles n'étaient plus d'actualité. Peut-être que mon esprit est fait pour flotter dans cette de crise de manière permanente, peut-être que je ne serais jamais en paix avec moi-même. Luttant entre ces deux part de moi, ce conflit interne qui me brûle des pieds à la tête.

Je m'appelle Delphine Abberline. Cela sent le dépaysement, je sais. Peut-être que je suis faite pour le voyage, comme le fut ma mère. Et peut-être qu'un jour, comme elle, je poserai mon pied au sol pour ne plus jamais le quitter. Comme ici, comme à Poudlard. Poudlard et son atmosphère si étrange, Poudlard et ses décors aussi magnifiques et fabuleux qu'oppressants dans sa grandeur, dans sa puissance, dans sa lourdeur. Cet endroit où on est aussi libre que prisonnier. Depuis toujours cet endroit laisse en moi un sentiment d'angoisse parallèle à un bien-être jusque là inconnu. 

Il faut dire que Poudlard a vu opérer le plus grand des changements qui me soient arrivés. Je suis née à Londres, j'ai apprécié cette ville, et l'ai connue comme ma poche, mes parents n'étant pas spécialement des gens très communs, j'ai visité bien des endroits très tôt, et cela se passe au delà des musées, mais dans les petites choses spécifiques qui font que Londres est sans doute l'endroit où je me sens le mieux au monde. J'ai très vite développé un goût pour les langues, ma maman me parlant souvent français mais aussi en espagnol, ce qui fait que j'ai très tôt maîtrisé trois langues, assez pour le comprendre et le parler couramment. 

Enfance sans surprise sinon, les découvertes qu'on est censés faire. La vie telle qu'elle doit être. Puis des petits éléments étranges qui surviennent. Pas grand chose, juste de quoi se poser des questions. Des choses que je ne contrôlais pas. Des choses que je me mis à craindre, comprenant soudainement que j'étais « anormale », étais-je comme Carrie ? Finirai-je par péter une durite au point de tout briser autour de moi ? Ma famille était-elle en danger ?
Mes parents ne se rendirent à l'évidence que lorsqu'à force d'avoir été persécutée par une petite fille, je provoquais sans le savoir un accident qui la laissa dans le coma. Personne ne sut qu'il s'agissait de moi, je n'avais « rien fait » mais sa chute fut violente et étonnement amenée par une force inconnue. Mes parents furent les seuls à se rendre compte que quelque chose était étrange avec moi. Ce furent eux qui décidèrent de déménager dans un petit coin perdu, m'amenant tout naturellement à n'avoir cours qu'avec des professeurs particuliers. A domicile. Mes parents ignoraient ce qui m'atteignaient, et ils ne voulaient pas prendre de risque, ce fut pour mon bien que d'aussi dures décisions furent prises.

Je vivais telle une âme en peine, seule, abandonnée, et me livrait alors aux cours avec une hargne sans précédent. J'appris également à jouer au piano, au violon mais mon instrument de prédilection se révéla être le violoncelle. La musique fut ma plus fidèle compagne jusqu'à mes 11 ans où je reçu cette lettre étrange, et où l'univers sembla s'éclairer autant que jeter un nouveau nuage d'étrange autour de moi. Ainsi je découvris ma véritable nature. J'étais une sorcière. Et l'on allait tout naturellement m'amener à contrôler ce pouvoir qui bouillonnait en moi. 
La pilule ne fut pas si facile à avaler par des parents qui n'avaient jamais rien connu de tel que la magie. Néanmoins il fallu bien se rendre à l'évidence, ce n'était pas un canular. C'est ainsi que je vécu mes premières années à Poudlard avec la joie de re-partager des moments avec autrui, même si j'étais assez indépendante et m'attachais difficilement aux gens, comme toujours méfiante. J'adorais les cours et m'y attelais avec concentration, j'étais une élève brillante. Peut-être un peu distante avec les autres de mon âge, conversant souvent avec des plus âgés bien que jamais je ne trouvais en quelqu'un d'autre une conversation assez intéressante pour me sentir moins seule.
A part quelques problèmes d'ordre personnel dont je ne supporte pas l'idée d'en parler, j'ai traversé les années sans encombres. Je me suis créé une image de personne fière, intelligente et obstinée, mais aussi en quelque sorte populaire car aucunement timide ou renfermée, je me suis constitué des groupes dont j'appartenais d'apparence mais au fond de moi je reste une solitaire. Malgré cette popularité visible, j'ai 19 ans aujourd'hui et encore aucun homme n'a su m'atteindre intimement, j'apprécie mon indépendance d'esprit même si sans me l'avouer j'ai besoin du contact humain de quelqu'un, mais cette habitude en moi de tout regarder avec distance est difficile à oublier, j'ai aujourd'hui du mal à percer ma propre carapace.
Je suis maintenant des cours de journalisme, j'adore cela et m'y applique avec acharnement, espérant être une des meilleures de ma promotion.

Encore une fois je regarde l'aube se lever, et me demande si Poudlard, la prison de mon esprit, ne va pas me manquer comme à une femme atteinte du syndrome de Stockholm. Car peu importe qui je suis vraiment, je pense finalement m'être toujours plus sentie moi-même entre ses murs qu'ailleurs dans le monde. Et je crains de voir venir l'avenir autant qu'il m'obsède et m'attire.